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Présentation du projet : 

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A l’occasion du renouvellement de sa convention initié en 2007, l’équipe du Creuset a tenté de réfléchir à un dispositif qui favoriserait la réintégration des enfants dans leur famille et les structures sociales (école, famille élargie, amis, lieux publics et de loisirs …). Il s'agit d'enfants qui souffrent de pathologies mentales sévères et pour lesquels des tentatives de traitements (ambulatoire ou résidentiel) n'ont pas permis de rémission suffisante des symptômes. Au-delà du diagnostic, c'est la souffrance psychique qui détermine l'indication de prise en charge (par exemple: ce n'est pas le diagnostic d'autisme qui légitimise une admission. Tous les enfants autistes n'ont en effet pas besoin de soins de revalidation. Par contre, c'est l'état de souffrance psychique qui nécessite une intervention à caractère pédopsychiatrique. Il en va ainsi des autres problématiques ou logiques singulières).  La majorité des enfants accueillis sont considérés à "double diagnostic" (combinaison d'une déficience intellectuelle et d'un trouble pédopsychiatrique et/ou du comportement).

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Ce processus de réflexion a amené l’idée que la normalisation ne pouvait se limiter à considérer qu'il suffisait de faire passer ces enfants dans «notre» monde…Comme si une fois le saut accompli, la barrière était définitivement franchie ... La frontière entre les «neurotypiques » (terme employé pour désigner les "normaux", ceux qui se laisse régler par la norme) et les autres (ceux qui se prévalent d'une singularité de fonctionnement) n’étant pas balisée par une limite universelle et stable, ces derniers courent le risque de l’exclusion à chaque rechute ou manifestation symptomatique relevant tantôt d’une réactivité aux changements tantôt d'événements particuliers de vie.

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Parmi les ateliers thérapeutiques que nous développons au Creuset, nous avons ciblé de manière privilégiée la scolarité qui constitue dans beaucoup de situations à la fois le lieu de l’exclusion et celui de la cohésion des liens qui permettent à un enfant de rester arrimé au social.

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Il ne s’agissait pas pour nous de promouvoir une technique ou une méthode éducative particulière ou spécifique ni d’apporter des solutions sous la forme de «recettes». Le but de la démarche est d’accompagner le jeune sur le terrain scolaire après avoir négocié notre présence auprès de la direction. Le postulat que soutient cette présence «aux côtés de» est celui de la création d’un espace intermédiaire permettant et à l’école et au jeune de faire valoir ses nécessités.

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Se tenir parmi les autres nécessite en effet pour ces enfants et adolescents des efforts particuliers. Les évidences de tout un chacun ne leur sont généralement accessibles qu’en se soutenant de bricolages singuliers qui relèvent de constructions mentales qu’il convient de repérer et de soutenir. C’est ce que l’équipe du Creuset tente de réaliser depuis sa création dans diverses écoles de la région par une présence et/ou une concertation systématique.

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Nous parions sur le fait que le «savoir-faire» du cas par cas fera école pour le jeune et ses futurs enseignants et, lorsqu’une orientation ultérieure devra être déterminée à sa sortie, un réel processus de transmission pourra s'opérer entre les écoles en jeu et l’institution dans le cadre d’un travail de réseau dans lequel s’inscrit Le Creuset.

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Les enfants sont encadrés par une équipe pluridisciplinaire qui se compose:
• d’un directeur administratif;
• d’une pédopsychiatre;
• de responsables socio-thérapeutiques (2);
• de psychologues (3);

• d’assistantes en psychologie (3);
• d’éducateurs spécialisés (15);
• d’une institutrice;
• de kinésithérapeutes (2);
• d’ergothérapeutes (3);
• de logopèdes (2);

Et depuis peu, grâce au réseau Kirikou, une assistante sociale.
 

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